Ce jour là

29 mai 1453 : La prise de Constantinople.

Il y a 567 ans exactement, le 29 mai 1453, Constantinople tombait définitivement. Bien que riche de plus d’un millénaire d’histoire, la dernière entité politique de l’illustre Empire Romain ne put rien face aux dynamiques de l’Histoire, dynamiques dont elle était incontestablement la grande perdante. L’empire byzantin fut renversé, et de ses cendres naquit une des plus grandes puissances de la période moderne, l’empire Ottoman.

Au début du XVe siècle, Byzance n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis bien longtemps. Hier puissance majeure faisant le pont entre l’Europe chrétienne et le monde musulman au Moyen-Orient, l’empire grec ne contrôle au cours de ce siècle guère plus que sa capitale, Constantinople, et une partie du Péloponnèse. De plus, l’Occident lui a tourné le dos à un moment où son aide eut été des plus précieuses. Il faut dire que de cet Occident, les basileus successifs n’en ont que méfiance. La quatrième croisade (1204), durant laquelle les Vénitiens, entre autres, s’étaient adonnés au pillage et au saccage de la Grande Ville, avait considérablement affaibli Byzance, et dégradé de manière durable les relations entre les deux partis.

Le coup de grâce va néanmoins venir d’Orient. En 1451, un nouveau sultan monte sur le trône du beylicat ottoman, Mehmet II. Jeune et talentueux, Mehmet n’a qu’une idée en tête, conquérir la ville de toutes les espérances, Constantinople. Déjà assiégée à plusieurs reprises par les Turcs (1396, 1421), la cité a jusqu’alors toujours su résister aux envahisseurs. Mais Mehmet est fin stratège et sait utiliser à son avantage les techniques et avancées militaires de son temps. Il se constitue pour l’occasion une puissante artillerie, ainsi qu’une flotte conséquente dans le but d’encercler la ville.

Le sultan débute le siège de la ville aux premiers jours du mois d’avril 1453. Ne voulant à aucun prix essuyer le même échec que ses prédécesseurs face aux murs de la cité, il déplace devant ses portes une armée colossale. Les sources modernes évoquent pas moins de 80 000 à 100 000 hommes parmi les rangs du chef turc, contre 5000 à 7000 soldats seulement parmi le camp des assiégés. Pendant deux mois, Mehmet II fait tirer sans interruption ses bombardes sur les épaisses murailles de Constantinople, et lance régulièrement des assauts. Il emploie également un immense canon de plus de 8 mètres de long, capable de tirer des boulets d’une demi-tonne, dans l’espoir d’entamer l’enceinte. Les Byzantins, encerclés, éprouvés et ne pouvant se fier à aucune aide de poids des Occidentaux, sont bientôt submergés par la poigne de fer turque.

Le 29 mai, malgré une résistance farouche de la part des Grecs et du basileus Constantin XI, dont il est dit qu’il mourut auprès de ses hommes l’arme à la main, les troupes ottomanes finissent par pénétrer dans la ville. Victorieux, les Turcs s’adonnent alors au pillage de la ville, comme le veut la tradition. Mehmet II, dès lors surnommé « Le Conquérant », fait de la Grande Ville la nouvelle capitale de son empire naissant, jouissant désormais d’un prestige sans égal. Le dernier vestige de l’Empire Romain d’Orient tombé, les Ottomans victorieux ne tardent pas à démontrer au monde leur toute puissance durant le siècle à venir.

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